Loading ...Crazy Stupid Love : les 3 meilleures tenues de Ryan Gosling
Vous avez été beaucoup à me réclamer un article sur ce fameux film : Crazy Stupid Love.
J’en avais entendu parler depuis un bon moment mais l’occasion de le regarder ne s’était pas encore présentée. J’ai finalement forcé un peu le destin pour obtenir le film… (merci torrent la FNAC).
Je ne savais pas trop sur quel personnage me focaliser, j’ai donc décidé de centrer l’analyse sur les deux personnages principaux et pas seulement le « coach » aka Ryan Gosling.
Si Crazy Stupid Love vous est inconnu, laissez-moi vous le pitcher rapidement !
Présentation du film
Le film est sorti en 2011 (il me semblait plus vieux dans mon souvenir, 2009) et réalisé par Glenn Ficarra et John Requa. La première fois que j’ai vu le nom de ces types, c’était à l’occasion de la sortie de « I Love You Phillip Morris », film assez génial d’ailleurs que je vous recommande vivement. Ils reviennent deux ans après pour la sortie de ce second film : Crazy Stupid Love mettant en scène Steve Carell et Ryan Gosling.
Carell joue le rôle d’un looser qui vient de se faire jeter par sa femme et Gosling incarne le « player », c’est à dire le séducteur qui chope à tour de bras très facilement avec ses routines. Les deux hommes vont être amenés à se rencontrer et Gosling aka Jacob va prendre sous son aile cet homme en perdition pour l’aider à retrouver sa virilité (c’est à dire pécho de la meuf) !
En effet il n’a connu et couché dans sa vie qu’avec une seule femme, une hérésie pour Jacob qui enchaine sans arrêt les nouvelles conquêtes. Pour aider son nouvel ami Cal (oui, les noms sont plutôt nuls), il va le relooker, lui enseigner sa « méthode » puis lui expliquer étape par étape ce qu’il faut faire pour être séduisant aux yeux de femmes et coucher avec elle rapidement.
En bref, comment devenir le fameux mâle dominant, irrésistible aux yeux des femmes.
Ca ne vous rappelle pas des choses ?
Si vous trainez un peu sur les forums (ou blogs) de séduction, il est très facile de créer des rapprochements avec les concepts existant dans le film. Malheureusement n’étant pas un geek dans ce domaine, je ne pourrais pas vous analyser ça sous l’angle séduction mais si un confrère passe par là (tenant un site de séduction), il pourrait être judicieux de se pencher sur son cas.
C’est un film à vocation comique mais il reste très intéressant pour sa critique sous-jacente du monde de la séduction. Ca ne m’étonnerait en aucun cas que les deux réalisateurs se soient penchés sur ce petit monde… Car derrière toutes les paillettes, il s’avère que le personnage de Jacob est très seul (vous ne le verrez jamais entouré d’amis dans le film) et avoue même être malheureux. Mais ce n’est pas le moment ni l’endroit pour débattre de ce sujet !
Attaquons les tenues !
Comment prendre 30 kilos grâce à vos vêtements
Beaucoup de personnes cherchent à maigrir continuellement mais il arrive que pour d’autres, ce soit le contraire ! Et oui, certains peinent à grossir et c’est plutôt rageant quand celles-ci vous avouent que la routine se coltine à manger des croissants le matin, bouffer du mcdo le midi + pizza le soir (true story).
Autrement dit, comment se péter la pense dans les règles de l’art sans grossir. Personnellement, je fais ça durant une semaine et je suis bon pour jeter tous mes vêtements.
WHAT ?!Bref, si ce « régime » ne vous fait toujours pas grossir, je vais vous présenter la méthode ultime : express fat boy ultimate method. Méthode développée par mes soins et inspirée des atrocités que je croise à droite à gauche. Certains points clés ont été appliqués durant le film pour le personnage de Carell.
Le pantalon accordéon
Le pantalon accordéon est un grand classique dans cette méthode. C’est rarement aussi accentué, ici nous avons un winner toute catégorie ! La coupe est informe, ce qui est idéal et recommandé dans cette méthode. Dîtes-vous bien que si vous avez la place pour passer une seconde jambe à l’intérieur de votre fûtale, c’est que vous êtes tout bon ! Vous avez bien pris 10kg grâce à cette astuce.
Ne retouchez surtout pas vos pantalons, il est plus judicieux d’écraser votre silhouette pour l’alourdir un peu plus et ajouter du poids : 5kg gagnés grâce à cette astuce.
La veste X-Size
La veste est plutôt intéressante car à l’oeil nu, elle est au moins d’une taille de trop. Cela permet de noyer vos épaules et ajoute quelques kilos à l’ensemble (+5kg). Des épaules tombantes, ce n’est bien évidemment pas suffisant, les petits joueurs se contentent de cela…
Si vous êtes tombé sur cet article, vous êtes un winner qui ne fait pas dans la dentelle, voici donc la dernière astuce « cachée » utilisée dans cette tenue : la poitrine flottante.
Les épaules restent essentielles pour ajouter un peu de poids mais la poitrine est aussi primordiale ! Sans elle impossible de passer au niveau ultime : FBK (fat boy king). Faîtes en sorte que la poitrine soit taillée très large, dans l’idéal vous devriez avoir la possibilité de passer un bon dictionnaire (20cm d’épaisseur environ) entre votre poitrine et le tissu de la veste.
Dans cet exemple, le chef costumier est très vicieux car il pousse loin la méthode ! Il utilise volontairement des revers fins et incohérent avec les autres éléments de la tenue (cravate trop large pour les revers par exemple) pour élargir un peu plus la silhouette. Résultat ? +15kg !
BOOM 30KG atteint
Grâce à ces quelques astuces vous avez réglé votre problème de régime, inutile de chercher à grossir en vrai quand vos vêtements peuvent le faire à votre place (citation de la journée) ! Bien évidemment, je n’ai partagé avec vous que quelques astuces, si vous souhaitez accéder à la méthode complète, merci de me contacter par le biais du formulaire, indiquez comme sujet celui-ci : Wanna be a FBK
Inutile de chercher à grossir en vrai quand vos vêtements peuvent le faire à votre place !
Les 3 meilleures tenues de Ryan Gosling
Passons maintenant aux tenues de Mr Jacob ! C’est plutôt compliqué à analyser car beaucoup de scènes se passent en soirée, les couleurs sont donc très sombres. J’ai augmenté le contraste des photos pour que vous puissiez mieux observer les points importants.
Le costume bourgogne (en soirée)
Ce premier exemple est intéressant car le boutonnage de la veste est plutôt haut. Ca se joue à quelques centimètres mais observez attentivement et vous constaterez que le premier bouton est placé plus haut que d’habitude. Une pratique qui peut être assez casse gueule…
C’est recommandé quand vous souhaitez raccourcir votre torse (les revers sont plus courts car moins profonds), ce qui donne aussi l’illusion que les jambes sont plus grandes. Pour rester parfaitement cohérent, il est préférable que le petit triangle de chemise n’apparaisse pas car il casse la continuité entre le haut et le bas de la tenue, les jambes sont donc raccourcies à cause de cela.
La longueur de la veste semble correcte, rien à redire. Les poches sont aussi assez élevées et inclinées vers le haut, cela évite de trop marquer les hanches et donc d’alléger la silhouette. La pochette à motif paisley est pliée de manière assez rudimentaire. Elle égaye la tenue, c’est un accessoire que vous devriez systématiquement porter, beaucoup n’osent pas pourtant c’est très efficace pour injecter plus de personnalité dans vos mises.
Le cadre est très sombre mais d’après une source sûre : mon ami Google. La veste qu’il porte semble être bourgogne. C’est une teinte qui peut faire peur toutefois elle reste utile pour réchauffer le teint, n’hésitez pas à l’essayer, vous m’en direz des nouvelles !
Le patronage de la veste est plutôt « bizarre ». Par exemple, les poches ont une taille disproportionnée si on les compare aux revers, cela casse l’équilibre de la pièce.
Le costume vert décontracté
Ce second costume est similaire au premier et pour cause, il a été réalisé par le même designer. Vous pouvez donc retrouver quelques caractéristiques équivalentes, notamment au niveau des revers, très semblables.
La couleur est plus profonde qu’il n’y parait, ce n’est pas un gris mais un vert/bleu qui n’est finalement pas très compliqué à assortir. Celle-ci étant relativement forte, il est préférable d’éviter d’en faire trop en ajoutant d’autres teintes fortes (jaune poussin par exemple). Pour entourer une couleur forte, privilégiez des teintes simples : gris, bleu, blanc…
Ici, la costumière a décidée d’utiliser une chemise à rayures candy avec col contrasté. Les lignes permettent comme toujours d’allonger le torse et pour éviter un effet trop « business », elles sont davantage espacées. Celles-ci reprennent quasiment la même teinte que la veste, ce n’est pas un rappel très subtil.
Il y a d’autres détails intéressants notamment les poches plaquées. Très en vogue depuis la dernière saison, vous en retrouverez souvent sur les vestes italiennes. Les poches plaquées gardent une connotation décontractée (utilisées à la base sur les vestes de chasse), c’est adapté pour cette tenue car le cadre est casual. Au boulot par contre, je vous le déconseillerai vivement.
Elle est plus courte comparée à la première version, ce n’est pas extrêmement flatteur pour la silhouette car ça casse l’harmonie des proportions et c’est très féminin comme pratique (je parle à des hommes ici, n’est-ce pas ?). Celle-ci étant plus courte, le reste du patronage est impacté, le bouton est donc encore plus haut que dans l’exemple précédent, cela raccourcit le torse et peut jouer sur la tenue du cintrage.
En effet, le premier bouton est généralement placé là où le cintrage est le plus prononcé. Il se doit donc d’être placé autour du nombril pour rester cohérent avec votre corps. Il est possible de légèrement jouer sur sa position (une marge de quelques centimètres est toléré) pour visuellement réhausser les hanches et donc allonger les jambes ou bien au contraire, descendre celles-ci pour raccourcir les jambes et allonger le torse.
Aux pieds notre ami Jacob porte une paire de derby marron. La semelle est certainement collée, le montage du soulier n’est donc pas très qualitatif. Elle est assortie à la ceinture, un rappel simple qui reste efficace.
Le costume bleu disproportionné
Pour ce dernier exemple, nous retrouvons un costume à cran aigu qui n’est pas extrêmement bien porté. Le gros problème se situe au niveau des proportions (ceux qui écoutent la bulle savent de quoi je parle). En effet, le revers est énorme et incohérent avec les autres éléments de la tenue : cravate et col.
Cette veste donne l’impression d’être « surdimensionnée » pour notre bonhomme. Il est possible de légèrement jouer sur cet effet pour amincir la silhouette ou bien la muscler. Une veste avec de trop grands revers pour votre carrure vous amincira, alors qu’au contraire une veste avec des revers ridicules renverra une impression de « teenager jacket ». Autrement dit, une veste qui semble trop petite pour vous car elle sera incohérente avec votre corps, ce qui peut aider à visuellement élargir votre torse.
C’est ce qu’il se passe ici, les revers sont trop larges et le reste de la tenue ne suit pas, le résultat n’est donc pas au rendez-vous. Il aurait fallu un revers un peu moins large ou bien un col de chemise et une cravate plus imposantes pour équilibrer l’ensemble.
Les couleurs sont monochromes mais le ton de celles-ci n’est pas très bien choisi. Notamment en ce qui concerne la chemise, qui aurait gagnée à être plus sombre pour être plus en cohérence avec son teint. Dans cet exemple, elle est trop clair ce qui délave légèrement le teint et attire l’oeil sur le torse. La cravate reste dans un ton monochrome avec des motifs pour éviter un ensemble trop lisse, cela permet aussi de ne pas la confondre avec la chemise.
Il aurait été plus intéressant d’utiliser la couleur de ses yeux, pour créer un rappel subtil qui lui permettrait de mieux mettre ses yeux en avant pour pécho de la meuf plus facilement ou bien de choisir une cravate dans les tons de rouge pour réchauffer le teint.
Fais-moi montrer où j’achète !
C’est le moment de parler des quelques marques utilisées dans le film. Comme toujours, la majorité des vêtements ne sont plus dispo.
Les deux (premiers) costumes portés par Ryan Gosling proviennent de la ligne Albert Hammond Jr. Le rockeur du groupe The Strokes annonce en 2008 qu’il travaille sur une ligne de vêtements pour homme (déformation professionnelle me direz-vous ?) qui sera exclusivement distribuée dans une boutique à Los Angeles : The Confederacy (fermée à ce jour).
Le monsieur n’ayant aucune expérience dans ce domaine, il n’a bien évidemment pas réalisé le travail seul. Les costumes ont été co-designé par Ilaria Urbinati, la co-fondatrice de The Confederacy (d’où l’exclusivité). Ils ont ensuite commandités Martin Greenfield, un tailleur célèbre de Brooklyn pour réaliser les costumes.
La collection sort en 2009 et forcément à la sortie du film (2011), les fans se ruent dans cet boutique pour acquérir les fameux costumes qui coûtent, (il faut le dire) la peau des fesses ! En effet, ils sont vendus à plus de 2000$. Un réassort a été effectué en 2012 suite au succès du film.
D’après la marque, ils sont réalisés à la main… Il est difficile de juger sur les photos mais rien ne semble avoir été réalisé à la main excepté quelques détails (les boutonnières par exemple).
Ces deux vestes sont fortement inspirées par des modèles sport, plus spécifiquement ceux de chasse.
Urinati annonce dans celle-ci qu’ils ont commencés à travailler grâce une veste en tweed (les vestes de chasse sont souvent en tweed) achetée aux puces à Los Angeles quelques années auparavant. Les petits empiècements en suede sont aussi un clin d’oeil à ce type de veste.
Durant le film, il est impossible d’observer le dos de la première veste… Pourtant, c’est bien à cet endroit qu’elle est intéressante !
Le costume bourgogne, sous tous les anglesComme vous pouvez l’observer, le dos de la veste est « spécial ». C’est ce qu’on appelle une semi-norfolk (en réalité, c’est plutôt une variante). La norfolk est considérée comme étant la première veste sport à voir le jour (aux alentours de l’année 1860).
La semi-norfolk est légèrement différente de sa grande soeur (la norfolk), sa caractéristique principale se situant au niveau de la ceinture, elle est uniquement présente dans le dos alors que sur la version initiale, la ceinture se prolonge à l’avant.
Les plis sur les cotés du dos permettent d’avoir une aisance plus importante notamment quand le fusil est à l’épaule. La norfolk n’est pas seulement réservée au chasseurs qui vous empêchent de dormir le dimanche matin avec leurs trompettes. Elle était aussi adaptée au golf par exemple ou à toute activité qui demandait une certaine aisance.
Plus simple d’observer les plis sur cette photoLes chemises quant à elles (celles de Gosling) proviennent exclusivement de la marque Gossuin, elles ont été réalisées sur commande pour le film. Marque qui m’était personnellement inconnue avant de voir le film, elle a été créée en 2005 par le mannequin belge Alain Gossuin, il semble s’être spécialisé dans la chemise dans un premier temps pour ensuite élargir sa collection…
La marque est distribuée dans quelques boutiques en France, vous pourrez trouver les noms ici (voir commentaires d’acheteurs) : www.gossuin.com
À propos du dernier costume, je suis quasiment certain qu’il provient de la maison italienne Zegna.
Les chaussures (marrons) viennent de chez Givenchy, autrement dit : un truc trop cher avec un montage dégueulasse ! Préférez une vraie paire de souliers, c’est à dire avec une semelle cousue.
Pour finir, la paire de solaire portée dans la seconde tenue provient de chez Selima Optique. C’est d’ailleurs l’une des rares pièces que vous pourrez encore acquérir aujourd’hui. Vendue à 385$ sur l’e-shop de la marque.
Par contre, la marque ne garantie pas le pouvoir de séduction de ces lunettes, elle ne peut donc pas vous promettre un retour sur investissement similaire à celui de Gosling dans le film.
Conclusion
Je pense avoir fait globalement le tour des quelques tenues intéressantes du film. Je vous avoue que je m’attendais à mieux mais le cadre du film (très sombre) n’aide pas à observer les vêtements, tout comme les plans serrés d’ailleurs (non, je ne parle pas de sexe) qui ne permettent pas de voir les acteurs en entier.
Le film se laisse regarder tranquillement même si j’avoue avoir passé un meilleur moment devant I Love You Phillip Morris, qui est simplement une tuerie. Si vous avez apprécié plus que moi ce Crazy Stupid Love, je vous invite à en regarder un autre : Don Jon. J’ai eu l’occasion de le voir peu de temps après et il est plutôt sympathique avec une belle réflexion sur la sexualité et la relation que l’on entretient avec le porn. (si on m’avait dit que j’allais finir cet article en vous parlant de porno…)
Et vous, qu’en avez vous pensé de ce Crazy Stupid Love ?
Un article très attendu !! Il est à la hauteur de ce que j’espérais, et démystifie les tenues du film qui au premiers abord semble parfaite ! Merci
Répondre
Heureux qu’il soit à la hauteur des attentes Ludo ;-) !
Répondre
Bonjour ! Je viens de découvrir votre site et j’ai parcouru pas mal d’articles, tous très bons (et très critiques !) selon moi.
Je me demandais si vous aviez déjà pensé à en faire un sur le style vestimentaire dans la série Suits, série que j’apprécie pas mal et dans lequel le port du costume est très courant, notamment par le fameux Harvey Specter ;)
Voilà, j’attends avec impatience les prochains articles (et pourquoi pas sur Suits :D )
Merci !
Répondre
Bonsoir Yahn,
Un lecteur m’avait déjà proposé de faire une analyse sur la saison 1 & 2 de Suits (que je ne connaissais même pas). J’ai annoncé aux abonnés par mail que je me penchais justement dessus. Un article est donc à venir sur Suits, j’ai juste besoin de regarder (pour commencer) la 1ère saison.
Stay tuned donc !
Alexandre
Répondre
@Alexandre, Voilà une bonne nouvelle ! Du coup je reviendrai régulièrement :D
Bonne soirée et bonne continuation ;)
Répondre